En cette fin de mandature présidentielle, le SNALC ne peut que porter un bilan négatif sur le traitement infligé à la Voie Pro et aux PLP par le ministre.  L’addition est salée :

 

  • Une déprofessionnalisation de la formation scolaire par la catastrophique réforme de la TVP qui en prétextant l’excellence n’a fait que rendre notre cursus démotivant et réducteur en termes de formation (2 années de formation pro en 1ère et en Tale). Par un jeu de passe-passe, les heures de disciplinaire ont servi à alimenter des dispositifs inutiles et inapplicables appauvrissant le savoir-faire et l’enseignement en LP.  Voilà le rôle véritable de la cointervention et du chef-d’œuvre.
  • La remise en question de la valeur nationale des diplômes est évidente avec le CCF et une réduction des semaines de PFMP qui entachent le réel niveau et le savoir-faire en Bac Pro et en CAP. L’épreuve de contrôle uniquement en matière générale pour une moyenne de 8 au BAC pro montre bien le manque de considération professionnelle du diplôme.
  • Les familles de métier ont réduit la richesse de la voie professionnelle ainsi que le temps de découverte des connaissances en profondeur des nombreuses formations.  Ces dernières ont été regroupées de manière peu évidente sur des compétences susceptibles d’être communes pour la seule année en seconde.
  • La volonté de détruire l’enseignement scolaire en LP avec la création des UFA permettant la mixité des parcours et des publics a entraîné une baisse d’effectifs d’élèves en formation initiale scolaire, ce dont se targue le ministère avec l’augmentation du nombre d’inscrits en apprentissage.

Par conséquent, les DGH ont été réduites en LP et le règne de la concurrence des disciplines met à mal le maintien des postes et détériore les conditions de travail des PLP.

Les PLP, déjà peu considérés, et jamais valorisés financièrement, voient leur quotidien détérioré par la souffrance au travail et la difficulté d’enseigner. La non classification des LP en éducation prioritaire et la réduction des PFMP sont des signes évidents des dangers qui planent sur le statut des PLP.

Rien ne va dans le sens de rendre à la Voie Pro ses lettres de noblesse et son rôle d’insertion sur le marché du travail, ce qui était pourtant l’essence même de sa création.

À l’heure du coup de sifflet final de la parenthèse Blanquer, le SNALC ne peut que réitérer ses alertes et ses revendications de suppression de la réforme de la TVP qui a fait tant de mal à notre métier en LP. Plus jamais ça !

 

Guillaume Lefèvre

Secrétaire national du SNALC chargé de l’enseignement professionnel

 

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